L’Alliance stratégique des Bureaux nationaux des conventions d’Europe a mené une étude sur l’impact du coronavirus sur le secteur. Les résultats ont été publiés le 28 mai dernier. L’analyse vise à fournir un récit constructif du chemin parcouru par le secteur des réunions et des conférences à travers la crise et vers la reprise.
L’ensemble de l’industrie événementielle mondiale paye le prix fort pour pouvoir rebondir après la crise. Les professionnels estiment que les événements MICE reprendront en premier. Ils sont plus faciles à adapter aux nouvelles mesures de santé et d’hygiène. En ce qui concerne les autres types de manifestations, festivals, grands concerts, foires, etc., la reprise prendra plus de temps.
Des hypothèses posées sur l’avenir des conventions
Face aux résultats de l’analyse, Tourism Economics a établi quelques scénarios possibles sur la situation des conventions et de l’événementiel en général. La première supposition énonce l’annulation des événements prévus entre mars et août dans toute l’Europe. Si les activités reprennent d’ici septembre et octobre et que 75 % des manifestations planifiées pour un mois se poursuivent, une récupération complète peut être espéré en novembre.
[bzkshopping keyword= »bloc note professionnel » count= »2″ template= »grid »]Après la pandémie, les professionnels s’attendent à une baisse de participation pour les événements nationaux et internationaux. Il y aura certainement une réduction de fréquentation moyenne de 25 % en 2021 et de 5 % en 2022. Le redressement complet n’aura lieu qu’en 2023.
Le tourisme de congrès d’affaires baissera sûrement de 36 à 77 % pour cette année 2020. Certains professionnels n’assisteront pas encore aux conventions, réunions et autres événements nécessitant un voyage dans un premier temps. L’analyse suppose également des restrictions gouvernementales persistantes sur la taille des rassemblements en 2021.
Cependant, si l’on reste optimiste en pensant que la crise s’avère maîtrisée au cours de prochains mois, la reprise pourra être effective à partir de juin. 25 % des événements planifiés auront donc lieu à ce moment-là et en août, ce pourcentage s’élèvera à 75. En septembre, les conventions et autres manifestations prévues se dérouleront sans encombre.
Au cours de l’élaboration de ces hypothèses, l’étude a pris en compte trois facteurs particuliers. Premièrement, les annulations ou retards d’événements mis en œuvre volontairement par les organisateurs ou en réponse aux restrictions gouvernementales sur les rassemblements. Deuxièmement, les restrictions de voyage officielles, qu’elles viennent du gouvernement ou de l’entreprise. Troisièmement, l’aversion individuelle au risque qui pourrait conduire les participants potentiels à l’annulation.