Vous avez certainement entendu parler des récentes annonces concernant les nouvelles mesures fiscales qui vont s’appliquer aux voyageurs. En tant que professionnels du secteur événementiel, je suis avec attention les différentes réactions du milieu. Et force est de constater que l’inquiétude est de mise au sein de notre industrie.
Des nouvelles mesures fiscales qui font grincer des dents
Comme vous le savez sûrement, le gouvernement a décidé de durcir la fiscalité sur certaines activités liées au tourisme. En effet, l’objectif affiché serait de réduire l’empreinte carbone des voyages, mais les modalités d’application suscitent de nombreuses interrogations.
De plus, parmi les principales mesures qui font débat, on peut citer l’augmentation de la taxe sur les billets d’avion, l’instauration d’une taxe sur les nuitées en hôtels et la hausse des droits de douane sur les importations de produits liés au tourisme. Des dispositions qui, selon de nombreux professionnels, risquent d’avoir des conséquences désastreuses sur l’activité.
Les inquiétudes de l’UNIMEV
En outre, UNIMEV, l’Union Nationale des Industries et Métiers de l’Événementiel, a notamment fait part de ses vives préoccupations face à ces annonces. Selon son président, Arnaud Mercier, ces nouvelles mesures « vont inévitablement se répercuter sur les prix pratiqués auprès des consommateurs, et donc sur la fréquentation des événements« .
Aussi, l’organisation craint en effet que ces surcoûts dissuadent les visiteurs et impactent fortement l’organisation des salons, congrès et autres manifestations. Or, le secteur événementiel représente un poids économique non négligeable, avec près de 300 000 emplois directs et indirects en France.
Un risque de baisse d’activité suite à ces nouvelles mesures fiscales
Par ailleurs, au-delà des craintes exprimées par l’UNIMEV, de nombreux professionnels redoutent une baisse significative de l’activité dans les prochains mois. Spécifiquement, les tour-opérateurs, les hôteliers et les transporteurs sont particulièrement inquiets. En effet, ces nouvelles taxes risquent de peser lourdement sur leur chiffre d’affaires.
De même, certains n’hésitent d’ailleurs pas à envisager des réductions d’effectifs ou des plans sociaux. Surtout dans le cas où la situation venait à se dégrader. Une perspective qui fait froid dans le dos. Alors que le secteur événementiel peine encore à se remettre des conséquences de la crise sanitaire.
Des demandes de concertation
D’autre part, face à cette situation, les acteurs du tourisme appellent à une concertation urgente avec les pouvoirs publics. Ils souhaitent particulièrement que les modalités d’application de ces mesures soient revues afin de limiter l’impact sur l’activité.
Des propositions alternatives ont également été formulées, comme la mise en place d’incitations fiscales pour encourager des pratiques plus durables. L’objectif étant de concilier impératifs écologiques et préservation de la compétitivité de notre secteur.
J’espère que les responsables sauront entendre ces inquiétudes. Et qu’ils trouveront un juste équilibre dans la mise en œuvre de ces nouvelles réglementations. L’avenir de notre industrie en dépend.
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