Le verdict est tombé : le film-concert de Taylor Swift a écrasé le nouveau Scorsese au BoxOffice Nord America. Ça a l’air de défier toute logique, mais ce triomphe est tout à fait implacable.
Ce n’est pas un film, c’est un événement
La première erreur à ne pas faire, c’est de comparer « The Eras Tour » à un film normal. Les fans ne sont pas allés au cinéma pour voir un film, mais pour participer à un événement. Ils ont transformé les salles en stades : ils chantent, ils dansent, et célèbrent un moment unique.
Au final, Taylor Swift n’a pas vendu un produit, mais une expérience collective, très rare qui vaut largement son prix. Quelque chose que le cinéma traditionnel ne peut pas rivaliser.
La puissance d’une communauté engagée
Le succès de Taylor Swift, c’est aussi la preuve d’une nouvelle hiérarchie du pouvoir. Ce ne sont plus les studios qui font le succès. Ce sont des communautés de fans. La chanteuse a construit une relation directe avec une armée de millions de personnes, ultra-engagées. Pour eux, aller voir ce film, ce n’était pas un choix. C’était comme un pèlerinage.

Une stratégie de blockbuster appliquée à un concert
L’équipe de Taylor Swift a abordé la sortie comme celle d’un blockbuster de Marvel. D’abord, créer une attente; ensuite, un sentiment d’urgence. Et en court-circuitant les studios, ils ont gardé le contrôle total et maximisé les profits. C’est une stratégie commerciale d’une intelligence redoutable.
Le cinéma d’auteur face au divertissement de masse
Au fond, ce « match » montre la fracture qui traverse le cinéma aujourd’hui. D’un côté, un film d’auteur exigeant, de plus de 3 heures. De l’autre, une célébration pop, joyeuse et participative. Dans le contexte actuel, le public qui se déplace en salle a clairement choisi son camp.
Une logique implacable, mais un avertissement
Oui, la victoire de Taylor Swift est donc logique. Et elle est le fruit d’une nouvelle économie de l’attention, où la puissance d’une communauté prime sur tout le reste. Mais ce triomphe, c’est aussi un avertissement pour Hollywood : la preuve que les vieilles recettes ne suffisent plus.
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