Candora propose une animation événementielle innovante offrant la possibilité de créer son parfum. Basée à Paris, l’entreprise vous plongera dans l’univers merveilleux des senteurs. Nous avons renontré Emmanuel Frossard pour qu’il nous en dise plus sur l’animation qu’il propose.
Candora offre une animation innovante et hors du commun. Spécialistes du parfum, ils vous proposent d’animer vos événements pour faire découvrir à vos convives cet univers mystérieux. Pendant deux heures. Ils pourront sentir diverses matières premières et fabriquer leur propre parfum. Faites découvrir le monde du parfum à vos invités et offrez-leur la possibilité de repartir avec un souvenir de leur propre composition. Nous avons rencontré Emmanuel Frossard pour qu’il nous en dise plus sur Candora.
Qu’est-ce que votre entreprise d’événementielle propose ?
Nous sommes spécialistes du parfum sur mesure et des ateliers de création de parfum. Nos ateliers sont déclinés pour des particuliers, mais aussi pour des entreprises. Nous intervenons pour faire toute une animation autour du parfum. Les groupes vont apprendre des choses sur l’univers de parfums, son histoire, sa fabrication. Petit à petit, ils vont commencer à sentir des choses pour au final, après les deux heures d’atelier avoir le parfum qu’ils auront créé. On le fait avec un technique qui est assez unique, on fait avec un mélange de deux ou trois de nos eaux de toilette.
Est-ce que vous les présélectionnez à l’avance ?
On a fait une vingtaine d’eaux de toilette, qui sont chacune assez simple. Elles tournent autour du gingembre, du cèdre ou de la rose. Vous allez en sélectionner les deux ou trois pour rentrer dans la composition de votre parfum. C’est donc simplifié par rapport à ce qui serait un mélange de matières premières. Ça, c’est le travail très complexe du parfumeur. Il faut avoir fait cinq ans de chimie et d’études sur les matières premières. Les eaux de toilette sont toutes compatibles pour pouvoir être mélangées. J’aime bien prendre la métaphore, c’est comme ci vous alliez choisir votre look pour la soirée de Noël en choisissant dans votre dressing, un petit haut qui va bien avec un pantalon noir. C’est sur que si vous mettiez le même petit haut avec un jean, ça ne donnerait pas la même chose. Mais en même temps, il n’y a pas de difficulté particulière. Le petit haut et le jean ont déjà été faits. On ne vous demande pas de prendre une machine et de faire les choses vous-même.
À qui vous adressez-vous ?
On intervient pour des groupes qui peuvent aller de huit personnes jusqu’à 160. Record pour le moment. C’est demandé par des sociétés très diverses. Ça peut aller de celles auxquelles on peut s’attendre, dans l’univers de la mode, des vins, de l’agroalimentaire, qui sont très proche de la parfumerie. De temps en temps, ça peut être des sociétés qui n’ont rien à voir et justement c’est presque là que c’est le plus amusant. Hier on avait, par exemple, 30 personnes de chez SNCF réseau. Des gens qui s’occupent donc de la maintenance, des rails, de l’électricité. Ils sont assez éloignés de ce monde-là, mais ils étaient ravis de découvrir leur capacité à créer un parfum.
Et donc comment les ateliers se passent-ils ?
Il y a deux possibilités. Soit ça se fait chez nous pour des groupes jusqu’à 18 personnes, ou alors ça se fait chez nos partenaires. On a des péniches dans le centre de Paris qui sont très adaptées pour nos ateliers sinon on se déplace sur l’endroit où il y a la semainière. En général, quand il y a un groupe assez important c’est parce qu’ils sont trois jours en réunion et qu’on veut les sortir des chiffres et des présentations. Alors dans ces cas-là, on a une première partie qui est un quiz sur les parfums. Là on va couvrir l’histoire de la parfumerie et la fabrication des parfums, mais de façon amusante avec une dizaine de questions qui couvrent un peu tous les sujets. Au cours de ce quiz, on commence déjà à sentir un certain nombre de choses pour commencer à entrainer son nez. La deuxième partie est plus dédiée à justement à sentir les odeurs qu’on aura choisies et a voir comment elles se combinent pour pouvoir faire son choix de deux ou trois qui rentrent dans la composition finale.
Depuis combien de temps est-ce que vous existez ?
Depuis fin 2011. Depuis deux ans on a ouvert notre première boutique à Paris dans le marais dans laquelle on accueille justement les ateliers. Les gens peuvent aussi y retrouver leurs formules, puisqu’en fait à la fin de l’atelier chacun va écrire sa formule sur une petite carte que nous prenons en photo et qui rentre dans notre base de données. Du coup, on peur recommander ou venir refaire sa formule dans une de nos boutiques.
Quels sont les prix ?
Alors pour un atelier le samedi c’est 79 euros et ça inclut l’atelier avec un flacon 50 ml du parfum que vous aurez créé. Par contre, en privatiser pour une entreprise, on est plutôt à 83 euros hors/taxe par personne. Avec plusieurs tarifs, tout va dépendre en fait de la taille du flacon avec lequel vous repartez.
Comment est-ce que l’idée de créer Candora vous est elle venue ?
En fait, c’est mon associée Béatrice Delorme qui a fait une grande partie de sa carrière dans les parfums et qui avait eu cette idée. Elle a trouvé que l’un des problèmes qu’on a aujourd’hui avec les parfums, c’est que premièrement, ils se ressemblent un peu tous. Les marques se mettent à lancer des choses avec l’objectif d’en vendre un maximum. Quand vous vous mettez l’objectif de plaire à tout le monde, vous faites des choses qui n’ont pas grand intérêt, qui n’ont pas une personnalité très poussée, mais qui sentent bon. Et puis, il y a quelque chose de très énervant. Quand on aime bien un parfum, c’est un peu comme quand on aime bien sa chemise préférée ou sa petite robe. Si on la voit sur trois ou quatre personnes différentes après, ça devient moins intéressant tout d’un coup. Et c’est ça, il y a quelques très beaux parfums de nos amis de chez Dior ou Chanel, mais qui sont portés par des millions et des millions de personnes. C’est difficile de dire à la fois qu’un parfum est quelque chose de personnel et puis de partager un truc personnel avec cinq millions de personnes dans le monde. Donc on s’est dit, il y a quelque chose à faire sur le parfum sur mesure. Qui a d’ailleurs toujours existé, les rois de France jusqu’aux actrices françaises et autres, tout le monde s’est fait faire un parfum sur mesure. Mais on est sur des tarifs qui sont en conséquence puisque vous avez un parfumeur qui va s’occuper de vous exclusivement. On est sur des choses qui peuvent atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros si vous faites faire ça chez Guerlain. On a voulu du coup démocratiser au plus grand nombre le parfum sur mesure, et pour ça ce concept qui est d’avoir une vingtaine d’eaux de toilette qui peuvent être mélangées.
Pourquoi se lancer dans l’événementiel particulièrement ?
Alors en fait, ce n’était pas notre choix à l’origine. Petit à petit, on a eu des sociétés qui nous ont dit « ah, mais ça nous intéresse, on voudrait le faire » et puis on s’est aperçu qu’il y avait plusieurs intérêts évidents pour une équipe d’entreprise. Y’a plusieurs points qui nous étaient montrés par nos clients. D’abord, c’est que c’est un extraordinaire brise-glace. C’est un atelier au cours duquel vous allez parler de vous, de votre histoire, parce que ce que vous aimez et que vous n’aimez pas en termes d’odeur ça dépend énormément de votre histoire personnelle. Vous allez raconter que vous avez vécu votre enfance en Bretagne et que du coup vous adorez le côté brise marine. Elle vous rappelle vos promenades le long de la côte. Et puis il y avait le jardin de votre grand-mère dans lesquels, il y avait des roses et du coup vous adorez cette odeur. Tout ça, vous allez en parler avec vos collègues. Deuxième point, on est sur quelque chose qui est créatif et très original. Les gens ont déjà essayé beaucoup de choses en termes d’événementiel. Les cours de cuisine c’était génial il y a dix ans. Maintenant, tout le monde en a déjà fait. Les dégustations de vin, déjà il y a beaucoup d’entreprises qui restreignent l’utilisation d’alcool, alors que dans le parfum, elle peut se faire sans aucune restriction. Et puis troisième point, c’est que les gens repartent avec un cadeau qu’ils ont fait eux-mêmes. C’est donc une sorte de deux en un. Ils vont même pouvoir en reparler après, au cours des semaines qui suivent. Les gens vont pouvoir dire « ah tiens, tu as mis ton parfum aujourd’hui ! ». Donc c’est vraiment pas mal d’avantages. Un jour, un directeur des ventes m’avait dit : » c’est génial, parce qu’au moins avec votre atelier, tout le monde est au même niveau. » Quand vous faites un cours de cuisine, il y a ceux qui en font déjà qui aiment ça et puis ceux qui n’aiment pas ça. Celui qui va découper un oignon en 20 secondes en fines lamelles et puis celui qui va se couper le doigt. Alors que chez nous, il n’y a pas de rivalité. Personne ne va réussir à faire un parfum meilleur qu’un autre. Chacun aura sa création propre et originale.
Pourquoi est-ce que vous avez choisi ce nom-là pour l’entreprise ?
Il y a une petite histoire, c’est qu’en fait, on a emprunté ce nom a une femme qui était cantatrice dans les années 20 et 30. Quand elle a pris sa retraite de chanteuse, elle s’est mise à faire des produits cosmétiques. Donc elle faisait des eaux de toilette, mais aussi des rouges à lèvres, des poudres, pour quelques marques nouvelles de l’après-guerre. Elle a fourni les rouges à lèvres de Christian Dior et ensuite elle vendait à de grandes Parisiennes à droite et à gauche. Il se trouve que c’est une histoire un peu familiale puisque c’était une amie de mes grands-parents. Mon associée Béatrice Delorme est aussi ma sœur. Donc c’est une histoire de famille. Cette femme a été un peu notre muse puisque c’est elle qui avait un peu cette idée que les cosmétiques, ça peut aussi être autre chose qu’une industrie. Que finalement le luxe, c’est d’avoir justement quelque chose qui soit différent de ce que tout le monde a. Voilà c’était mademoiselle Candora.
Quels sont vos projets d’avenir ?
On réfléchit en ce moment sur un atelier qui serait justement pour explorer les ponts entre les parfums, le vin et les alcools. Moi j’ai travaillé pendant 7 ans dans ce domaine et c’est vrai qu’il y a énormément de points communs avec les alcools, ne ce serait ce que le vocabulaire. Ils sont aussi très similaires dans le fait de sentir, de partager un certain nombre de choses sur les compositions aromatiques. On est donc en train de travailler sur des ateliers où on serait entre le parfum et la dégustation de vin. Et puis après il y aurait pourquoi pas une expansion à l’international.
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