Les festivals d'été entament déjà leur planification. Les organisateurs n'attendaient que les directives des autorités pour avancer dans leur travail. Malheureusement, les nouvelles ne sont pas aussi bonnes qu'ils espéraient. Pourtant, cette époque de l'année représentait l'espoir de la relance de l'événementiel en France.
C'est le Syndicat des musiques actuelles (SMA) qui fut porteur de la consigne. Il sortait d'une entrevue avec la ministre de la Culture Roselyne Bachelot. 5 000 spectateurs, c'est donc la limite à respecter pour les festivals cet été. Une restriction trop forte pour une reprise à l'égard des professionnels de l'événementiel. Mais objectivement, ils affirment quand même que c'est mieux que rien du tout.
La crainte persiste au niveau des organisateurs de festivals d'été
D'un côté, il s'agit d'une réponse positive vu que les festivals d'été pourront donc avoir lieu. Cela éloigne déjà l'idée de l'année blanche, une fois encore, pour l'événementiel. Ceci dit, au niveau pratique et productif, 5 000 spectateurs ne sont absolument pas suffisants. Sans oublier les mesures sanitaires qui contraignent les gens à rester assis et à limiter leurs mouvements.
Jérôme Tréhorel, directeur des Vieilles Charrues, confirme à l'AFP qu'ils s'adapteront en fonction de l'évolution de la situation. Son équipe et lui prévoient un format différent avec un nouveau concept. Ils sont prêts à relever le défi. Malheureusement, tout le monde ne partage pas le même optimiste dans le secteur des festivals d'été.
85 % des spectateurs du festival We Love Green confirment qu'ils ne seront pas de la partie si cet été ils devaient rester assis. Le patron des “Eurocks” comprend parfaitement le point de vue et reste perplexe quant à la tenue de son événement. Son public n'étant jamais resté assis au cours des éditions précédentes. Mais le vrai fond du problème réside dans la rentabilité de la manifestation. Avec des têtes d'affiche comme Muse, DJ Snake ou Massive Attack, 5 000 personnes sont loin d'être suffisantes. Ces artistes internationaux comptent signer pour les 128 000 spectateurs habituels des “Eurocks”.
Rémi Perrier, créateur du festival Musilac en Savoie, craint la continuité des annulations cet été. Après les pertes de l'année dernière, les conditions ne sont pas encore favorables pour de tels risques. “J'ai envie d'essayer, mais j'ai peur de connaître le résultat à l'avance”, soutient-il à France Inter.
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