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[FOCUS] Richard Renard, fondateur des Georges : “on est les seuls à faire ça”

Richard Renard Les Georges

Richard Renard est cofondateur des Georges. La startup a créé le badge Smart Ruby, qui permet d’identifier les personnes autour de soi lors d’événements. Pour cet entrepreneur, c’était un besoin essentiel.

Les Georges est un nom pour le moins original pour une entreprise. L’objet créé par la jeune société l’est tout autant. Le badge Smart Ruby permet d’identifier le profil des personnes aux alentours lors d’événements. Richard Renard, cofondateur de la startup, nous explique le processus qui a conduit à la création de cet outil technologique.

Comment vous est venue l’idée des Georges ?

On a eu l’idée en octobre 2014 et on a monté la société en janvier 2015. Grégory, le cofondateur et moi, on s’est rencontré il y a plusieurs années. Grégory a une société de productions de films. Lorsqu’il allait à Cannes où dans différents festivals, il expliquait que c’était facile d’identifier Luc Besson, mais beaucoup moins d’identifier les autres que l’on ne connaît pas. C’est très difficile de savoir qui est qui autour de soi et donc d’aller vers les bonnes personnes.

Pour ma part, j’ai fait beaucoup de salons, beaucoup d’événements corporate et à chaque fois j’avais la même frustration au niveau du networking. Il n’y avait pas de façon simple, efficace, d’aller vers les bonnes personnes. Quand je dis les bonnes personnes, c’est celles qui comptent pour moi, qui sont importantes pour mon business et mon développement de carrière. Donc c’était un peu frustrant de revenir à chaque fois avec très peu de cartes de visite.

C’est pour cela que nous avons eu l’idée de créer ce badge connecté qui permet de savoir qui est qui autour de soi. On voulait appeler ça “Qui est Charlie”? mais c’était au moment des événements de Charlie Hebdo, donc on a changé. On s’est dit “pourquoi pas Georges?”, Georges parce que c’est la où est situé le siège social et toutes les rues situées autour s’appellent “Georges” quelque chose. Donc a choisi “Qui est Georges?” puis Les Georges.

On a fait un an et demi de R&D, on faisait quelques petits événements. On a vraiment lancé le produit en septembre 2016. Là, on a fait nos premiers événements majeurs avec des acteurs vraiment importants.

Badge Smart Ruby

Comment est structurée votre startup?

Nous ne sommes pas très nombreux. On est une structure très light. On a réussi à avancer sans levée de fonds jusqu’à maintenant. Nous nous sommes autofinancé avec le chiffre d’affaires. On est 2 cofondateurs, Grégory et moi-même. Ensuite, on a un développeur à temps plein. On a une chef de projet qui est à mi-temps. Elle s’occupe aussi de la partie réseaux sociaux et content creation. On aimerait bien qu’elle soit là un peu plus souvent (rires) ! Nous prenons aussi des stagiaires de temps à autre et on fait parfois appel à des freelance sur la partie .

 

“C’était un challenge technologique “

 

Quelles sont les contraintes auxquelles vous avez été confronté en créant Les Georges ?

On a fait face à des contraintes plutôt d’ordre techniques et technologiques. Quand on a eu cette idée de faire porter un badge connecté qui permet de savoir qui est qui autour de soi, on ne savait pas si c’était techniquement possible. Au départ, on voulait faire quelque chose de très géolocalisé, pour permettre de savoir que même la personne derrière nous s’appelle untel. On voulait faire de la triangulation, du positionnement dans l’espace. On n’a pas réussi à le faire, c’était trop complexe.

Par contre on a réussi, et on est les seuls à faire ça, à avoir une précision de l’ordre du mètre. On arrive, avec une précision d’un mètre, à savoir qui sont les personnes autour de nous dans un rayon de 15 à 20 mètres. Ca, c’était un challenge technologique parce qu’à priori, ce n’était pas faisable. Mais on a réussi à le faire.

application Les Georges

Comment s’établit le contact avec le client?

On a plutôt tendance à répondre aux appels entrants. On a des clients qui viennent vers nous parce qu’ils ont un besoin de networking, parce qu’ils nous ont trouvés sur internet ou qu’on leur a parlé de nous. Aujourd’hui, notre meilleure pub, c’est nous-même et les événements que nous équipons. Quand on équipe un événement corporate pour un client, les utilisateurs, qui sont généralement dans des fonctions marketing et communication, viennent ensuite vers nous pour équiper leurs propres événements.

Combien d’événements couvrez-vous par mois?

C’est assez variable. On a fait un premier trimestre très très fort avec quasiment un événement tous les quinze jours. Ensuite, on a eu un avril-mai assez timide. C’est la période des vacances en France et nous ne sommes pas encore très internationalisés. On est vraiment que sur le marché français. On a quelques clients étrangers, mais ce sont plutôt des clients français qui déportent leurs événements à l’étranger.

En ce moment (ndlr : début juin), ça redémarre. On va avoir des événements de 400 personnes et d’autres de 50 personnes. C’est vraiment très variable. Notre plus gros client a été Airplus International. A terme, on souhaite faire une centaine d’événements dans l’année.

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