Du 14 au 18 septembre, l’opération “alerte rouge” mettait en lumière les métiers de l’événementiel. Plusieurs entreprises et sites d’événements à travers plusieurs régions démontraient leur solidarité en éclairant leurs bâtiments sous cette couleur. En effet, cela démontre la détresse et l’urgence de venir en aide au secteur, qui est complètement dans le rouge.
En mars, un événement au même concept, #LIGHTITBLUE, se déroulait au Royaume-Uni. Néanmoins, là il s’agissait d’un signe de gratitude envers le personnel médical. Cette fois, l’illumination en rouge à travers la France est un véritable signe d’alerte. Le mouvement est une initiative du Synapse (syndicat national des prestataires techniques pour le spectacle vivant et l’événement).
Une alerte rouge à l’attention du gouvernement
Le Synapse atteste une baisse de 80 % du chiffre d’affaires des prestataires techniques du spectacle vivant et de l’événement à cause de la pandémie. Cela impacte tous les professionnels de l’industrie vu que 1 entreprise sur 2 risque de ne pas survivre au-delà de 4 à 6 mois sans soutien du gouvernement. Bien que ce dernier ait annoncé la somme de 11 millions d’euros dédiés à la culture, les travailleurs de l’événementiel ne ressentent pas d’évolution sur leur situation. Ils ne jouissent pas de l’aide dont ils ont réellement besoin.
Une alerte rouge, une couleur choisie en adéquation avec la détresse du secteur, mais aussi en preuve de passion pour les métiers de chacun. La crise n’épargne aucun professionnel de l’événementiel. Cela va des prestataires techniques, aux traiteurs, aux sous-traitants, jusqu’aux planificateurs, et tant d’autres. Cette opération vise à sensibiliser sur l’importance de tous ces “métiers de l’ombre”, qui sont pourtant cruciaux pour le déroulement des événements.
Avec cette mise en lumière en alerte rouge, le Synapse s’attend à la mise en place d’un plan de soutien spécifique aux TPE/PME de l’événementiel et du spectacle. Cela inclut la prolongation du chômage technique dans leurs structures et la mise en place d’une assurance d’annulation par exemple. Le fait est que l’état d’urgence se prolonge jusqu’au 31 mars. Cela signifie qu’aucun grand spectacle, festival ou concert ne peut avoir lieu d’ici là.
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