Les organisateurs d’événements et la presse spécialisée semblent obsédés par les chiffres post-événementiels de fréquentation. Pour beaucoup, c’est le nombre de participants qui fait le succès d’un salon ou d’une foire. Mais cela constitue-t-il une méthode vraiment juste ?
Pour Jill Hawkins, directrice de Aniseed PR, une agence de marketing britannique, l’obsession des chiffres est une aberration. Dans un récent article de la revue numérique EN, elle raconte en effet avoir connu des organisateurs d’événements qui, pour revoir à la hausse le taux de participation à leur salon, intégraient dans leurs calculs les exposants. Cela fausse évidemment la donne, mais pour des raisons de réputation, de tels subterfuges sont largement utilisés.
Quelles solutions et outils pour mesurer le succès d’un salon ?
Il est vrai que pour les organisateurs, compter un participant de plus que l’année précédente suffit à déclarer le succès d’une édition. Et inversement, un visiteur de moins jette l’opprobre sur l’événement en question considéré comme un échec. Ce qui est totalement ridicule, d’après Jill Hawkins. Certains organisateurs peu scrupuleux comptent ainsi leurs employés dans les chiffres de fréquentation, tandis que d’autres invitent gratuitement des groupes d’étudiants pour faire monter les statistiques. Mais à quoi sert vraiment tout cela si c’est une façon de donner des chiffres erronés ?
En réalité, le meilleur moyen de savoir si un événement a été un succès ou non, c’est de s’interroger sur le nombre et la qualité des prises de contact et des rendez-vous fructueux qui ont été générés. Et cela ne dépend pas du nombre de visiteurs : en effet, des échanges commerciaux peuvent se faire dans un salon calme et peu fréquenté et mener à de belles relations. Tandis qu’inversement : trop de monde dans un événement peut jouer en la défaveur des exposants qui se sentiront perdus au milieu d’une foule de « butineurs ». Jill Hawkins nous encourage donc à nous poser les bonnes questions : par quel moyen pourrions-nous véritablement mesurer le succès d’un événement et quels outils (applications?) pourraient-être mis en place pour générer ces calculs ? Une idée à creuser pour les professionnels de l’événementiel qui auraient tout à gagner à maîtriser ces données.
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