L’analyse de l’expression faciale du public durant des conférences permet d’apprendre beaucoup de choses. Ce suivi biométrique permet d’optimiser les discours.
Il est souvent difficile pour un orateur de pouvoir optimiser son discours afin d’avoir le meilleur engagement du public et que celui-ci reste attentif. En 2018, Michel Lévy Provençal, le cofondateur de BOMA France, un réseau d’innovation qui organise des sommets du secteur et d’autres événements, a décidé d’expérimenter le suivi biométrique du public. L’idée était d’apprendre de l’engagement du public lors de conférences à travers de ses expressions faciales afin de découvrir ce qui captait l’attention et ce qui lassait. Les résultats obtenus ont notamment permit d’améliorer TEDx Paris.
Des caméras pour le suivi biométrique des expressions du public
Pour réaliser ce suivi biométrique, BOMA a utilisé des caméras vidéo placées sur le côté de la scène afin de filmer, les expressions faciales du public. Les images étaient ensuite analysées par le logiciel Datalab qui déterminait si les spectateurs étaient concentrés ennuyés, s’ils regardaient ailleurs que sur la scène et quelles expressions ils montraient. Une fois l’analyse réalisée, Michel Levy Provençal a eu la réponse à sa question. Toute explication technique dans un discours devrait être abrégée afin d’éviter de perdre l’attention de l’auditoire.
Cette première expérience réussie l’a incité à explorer de nouvelles possibilités de suivi biométrique pour suivre l’engagement du public. Cela lui a notamment permit d’affiner les présentations de TEDx Paris, une autre organisation qu’il a fondé. Les présentations TEDx ne durant que 15 min, toute la présentation doit donc être optimisée et chaque seconde compte.
Michel Levy explique ainsi : « Nous établissons une corrélation entre les pics d’attention et les différents moments de la conversation où nous en avons besoin. Chaque conversation a généralement la même structure. Dans les 30 premières secondes, nous devons attirer l’attention du public et nous avons besoin d’un pic d’attention à ce moment-là. Plusieurs minutes dans la conversation, nous savons quand nous devrions avoir un autre pic d’attention. Et les 30 dernières secondes sont vraiment, vraiment, importantes parce que c’est le moment où le message est livré ».
Le cofondateur de BOMA France pense déjà à d’autres applications de ses résultats, notamment en ce qui concerne l’enseignement.
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