Face à la crise engendrée par la COVID-19, le secteur événementiel est à l’agonie. Depuis mars, les événements ne peuvent avoir lieu. Les professionnels faisaient de leur mieux depuis quelques mois en respectant la jauge maximale des 5 000 personnes. Cependant, ce nombre n’est plus valable. 1 000 est désormais la limite à ne pas franchir.
La baisse de cet effectif autorisé enfonce le secteur encore plus loin dans le gouffre. Alors que les professionnels n’ont même pas pu profiter de l’été pour se ressaisir, la situation s’empire. Bien que l’Etat ait annoncé de nouvelles mesures d’accompagnement, il en faudra plus pour l’événementiel face aux ravages de cette crise de la COVID-19.
COVID-19 ne cesse de mettre en danger les métiers de l’événementiel
Dès le début des interdictions de rassemblement, l’association LÉVÉNEMENT avertissait déjà sur les conséquences néfastes que cela aurait sur l’industrie. Nous y sommes, ces arrêts forcés au nom de la COVID-19 compte 80 % en moins du chiffre d’affaires de l’événementiel. En plus de cela, 455 000 employés du secteur se retrouveront probablement au chômage d’ici la fin de l’année. La seule solution étant un véritable soutien logique, applicable et pérenne de la part de l’Etat.
Mais pour l’instant, « il y a un sentiment d’injustice et de totale incompréhension, notamment quand on compare avec les centres commerciaux et autres lieux d’accueil ». Ce sont les mots d’Olivier Roux, président d’Unimev.
Le véritable coup de fouet est également ce changement soudain en ce qui concerne le nombre maximal de personnes autorisées pour les événements. La réduction de celui-ci à 1 000 contraint, encore une fois, les planificateurs à annuler les manifestations de l’automne. Une telle baisse d’effectif ne peut pas être rentable.
Pourtant, les professionnels de l’événementiel ont la capacité de s’adapter à ce contexte lié à la COVID-19 et ils l’ont prouvée. “On a reçu une trentaine d’événements en septembre avec une petite jauge, et certains plus grands, (…) qui se sont tous très bien passés”. Ainsi confia Pablo Nakhlé Cerruti, directeur général de Viparis, à l’AFP.
C’est le chaos pour les professionnels de l’événementiel, toutes spécialisations confondues. Aziz Bentalab, gérant du traiteur Calixir le confirme. “J’ai perdu 800 000 euros de contrats en deux jours, tout est annulé jusqu’à fin décembre. On avait modifié nos offres, fait des lunch boxes, pris des agents de sécurité pour faire respecter le port du masque, loué du mobilier pour que les gens soient assis (…). Tout cela nous a coûté de l’argent et ça n’a servi à rien”, déplore M. Bentalab.
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